30.01 - "MAGIC!" in Tioman

Bon, désolée pour le titre qui est un peu un "inside joke" destiné à des gens qui ne liront même pas ce poste mais en gros, on a juste passé le weekend à chanter "rude" sans jamais l'écouter pour de vrai. Fermons la parenthèse.

De retour à Singapour depuis une vingtaine de jours, après mon emménagement sur le campus, quelques fêtes (crémaillères, inaugurations de frigo - parce que c'est un événement de recevoir son frigo sur le campus, beach party, ...), la reprise du silat et s'être gentiment remis dans la "routine" singapourienne, il était temps de découvrir de nouveaux horizons ! J'ai donc embarqué pour Tioman avec tous les occupants d'un appartement du condo où j'habitais le semestre passé.

Après deux métros, trois bus pour passer la frontière plus un plus long pour rejoindre la Mer de Chine méridionale, et un ferry dont on ne savait pas l'heure de départ avant d'arriver sur place, on arrive sur l'île. Celle-ci contient littéralement 2 routes, mais suffisamment de taxis pour qu'on se fasse rapidement emmener de l'autre côté, le côté plus sauvage, celui des vagues et des surfeurs (alors que celui où on arrive est plutôt pour le snorkelling et la plongée). Là-bas, pas de voitures, pas de magasins, pas de lampadaires, juste la plage et une alignée de bungalows avec un restaurant. Notre bungalow est composé de deux étages. En haut, une chambre pour les filles, en bas, un grand espace commun ouvert où les garçons poseront leurs matelas plus tard, et la salle de bain ainsi qu'une kitchenette. On passe la première soirée dans ce salon extérieur, à profiter des hamacs et du bruit des vagues.

Malgré s'être couchés peu avant 3h, on est debout à 6h pour admirer le soleil qui se lève sur l'horizon et illumine les vagues qui n'arrêtent jamais de battre violemment le sable fin. On passe la journée sur la plage, à se baigner, bronzer, et regarder la compétition de surf qui se déroule près du restaurant, avec des tentes, de la musique et des animations. Je pense qu'on a choisi le jour de l'année où cette partie de l'île est la plus animée ! Et même si le temps paraissait menaçant à notre réveil, on a finalement eu du soleil dès la fin du p'tit déj, jusqu'au soir.

Dans l'après-midi, on décide de faire un aller-retour de l'autre côté de l'île pour retirer de l'argent. Sauf qu'une fois arrivés là-bas, on nous apprend que le seul et unique distributeur de l'île est hors-service, ainsi que tous les lecteurs de cartes des différents commerces. Bon, si ce n'était que ça ... mais la banque est également fermée pour le weekend ... et le bureau de change aussi ! Après de nombreuses déambulations dans le village, certains finissent par changer de l'argent avec le responsable de l'office du tourisme, d'autres avec la vendeuse du duty free. Mais l'histoire la plus étonnante, c'est quand même Hugo qui, n'ayant que sa carte bancaire et pas d'argent à changer, après une bonne demi-heure passée à négocier au poste de police, finit par emprunter une centaine de dollars en échange de son permis de conduire à l'un des agents parlant à peine anglais et qui doit prendre le même bateau que nous le lendemain, permettant ainsi de faire l'échange inverse une fois de retour à Mersing !

Malgré toutes ces péripéties, on a quand même pu apprécier la vue lors de la traversée en pick up, ainsi que la rencontre avec un varan et un groupe de singes.

Le lendemain, on était encore une fois debout à l'aube, mais après une soirée un peu moins longue cette fois. Après un petit bain matinal dans les vagues et notre déj' habituel au "Beach Shack", on s'est mis en route pour aller explorer la jungle à la recherche d'une cascade. On était tellement bien préparés, que sur notre groupe de huit, quatre portaient des tongs, 2 ont abandonnés quand il a fallu traverser une mare dont l'eau nous arrivait jusqu'à la taille (qu'on traverse avec les sacs et les appareils photos au-dessus de la tête, en essayant de ne pas trop trébucher sur les rochers que l'eau est assez trouble pour cacher), et les deux autres qui avaient des baskets ont fait tout le trajet avec les pieds mouillés, après quelques autres péripéties ("pont" composé d'une seule petite planche, flaques de boue cachées sous l'herbe, ...). On suit la canalisation et le plan rudimentaire que nous ont dessiné les locaux. On sait qu'on doit passer dessous à un moment, mais alors que notre chemin commence à ne plus ressembler à un chemin, on ne trouve toujours pas l'intersection. Finalement, après avoir escaladé quelques troncs et continué notre aventure, on finit par entendre la cascade, puis bifurquer vers la rivière ! Je n'ai malheureusement pas de photo de la fameuse cascade car il fallait monter un peu dans les rochers par la rivière et mon appareil photo n'est pas (à ce point) un aventurier. Mais la redescente en canyoning improvisé était très drôle ^^

Une fois bien rafraîchi, on est rentré vite fait au bungalow pour avoir le temps d'avaler un repas avant de sauter dans un pick up pour ne pas louper notre ferry. Mais les complications du weekend ne sont pas terminées, sachant qu'on n'a pas de bus pour rentrer. Alors que Dario tente vainement de contacter un ami de la propriétaire de notre bungalow, Hugo essaie de nous arranger un minivan avec un vieux local qui fume son joint à l'arrière du bateau, mais ce n'est pas beaucoup plus concluant. Finalement, après s'être fait sauté dessus par une demi douzaine de chauffeurs à coups de "200RM, cheap, cheap !" à l'arrivée, Dario finit par réussir à nous arranger notre bus à 20 ringgits. Plus que l'attente au terminal, les queues interminables à la frontière, la queue pour le taxi parce qu'il n'y a plus de métro, et nous voilà rentrés !

Au final, ce weekend fut plein d'imprévus et de mésaventures mais surtout de bons moments et de bons souvenirs. Et on était tous d'accord sur le fait qu'on serait bien restés un peu plus longtemps !