03.03 - Burmese Days (Kalaw)

Un moine en balade

Arrivé à Kalaw à 1h du mat' sans avoir beaucoup dormi dans le bus, on s'est laissé embarqué par le premier mec venu car on n'avait plus vraiment la motivation de chercher une auberge. Et par chance, l'endroit où il nous a emmenés, en plus d'être tout près, s'est avéré être la nuit la moins cher de notre séjour et de loin pas la moins confortable et agréable. Après un petit déjeuner léger inclus dans nos 3,5$ la nuit, on n'était pas vraiment rassasiés (faut quand même pas trop en demander !) et on s'est rendu sur le marché où on a trouvé un très sympathique petit vendeur de samosas.

Après un petit tour du marché coloré, on continue sur une route choisie au hasard et on sort du centre. Alors qu'on traverse un parc, on tombe sur des enfants locaux qui s'amusent sans surveillance et on s'arrête partager un moment de jeux avec eux. Ça fait plaisir de remarquer qu'avec une balle et un tourniquet, pas besoin de mots, les rires suffisent à se comprendre. Car le rire lui, est universel, et dans des pays si lointains, il est souvent le meilleur moyen de partage avec les locaux.

Par là !

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Kalaw est un village de taille modeste qu'on a eu vite traversé et après avoir passé l'école (où les élèves semblaient être en examen) et l'église (où on a pu feuilleter des bibles en birman), on s'est vite retrouvés au milieu des champs de riz et des buffles d'eau. Le reste du groupe devant nous rejoindre le lendemain pour le trek jusqu'à Inle Lake, Tim, David, Adi et moi avions la journée libre pour explorer les environs alors nous avons continué à suivre le chemin longeant les champs. De temps à autres un petit groupe de cabanes en bois nous permettait d'acheter de l'eau pour continuer notre chemin. On commençait à avoir faim et sans trop savoir où on allait, on suivait quand même des panneaux occasionnels (comme celui de gauche) indiquant un hôtel : le Kalaw Hill Lodge.

Après plusieurs heures, on avait faim et marre de marcher, mais on a fini par apercevoir l'hôtel. Sauf que la dernière partie de chemin ressemblait à ça :

Route en construction

Kalaw Hill Lodge

et que même si la construction de l'hôtel semblait plus avancée que celle de la route, il n'avait pas l'air très ouvert. Étonnés (en même temps quelle idée de mettre tous ces panneaux avant l'ouverture) et affamés, on a décidé de demander quand même s'ils n'auraient pas un restaurant où de quoi nous vendre un repas. Et à notre grand étonnement, on nous a directement emmenés dans l'un des petits bungalows destinés aux futurs clients où une table avait été installée au milieu de la pièce principale. On s'est assis alors qu'un homme partait chercher des menus. Des beaux menus à la couverture noire et aux lettres argentées ... qui ne contenaient que des boissons ! On a tenté de leur faire comprendre qu'on voulait manger mais ils n'ont rien pu nous proposer d'autre que des cafés et des thés donc on est reparti le ventre vide sans autre choix que de retourner jusqu'au village. On a donc décidé de prendre un raccourci en suivant les rails du train en ligne droite (plus ou moins) plutôt que le chemin zigzagant qu'on avait emprunté à l'aller.

Une fois de retour au village (sans avoir rencontré de train), on se trouve rapidement une petite échoppe pour s'asseoir et enfin manger. Les portions sont conséquentes et nous voilà enfin rassasiés. Après avoir réservé le trek auprès de notre auberge (qui en plus d'être super bon marché était apparemment recommandée en ligne et dans les guides pour ses treks. Je me demande encore comment on a pu tomber par hasard sur une pareille perle. Il y a peut-être juste peu d'auberges à Kalaw mais il y a énormément d'agences de treks), on s'attable autour de bières locales pour trouver une solution permettant aux autres de nous retrouver. Anne, Rami et Esther doivent arriver de Bagan avec le même bus que nous au milieu de la nuit. Sterling et Angus, chacun seul pour l'instant n'ont pas donné de nouvelles depuis un moment bien qu'ils aient tout deux une carte sim locale. Mais le réseau internet est très aléatoire en Birmanie et on a aucune garantie qu'ils auront pu voir les quelques messages qu'on a réussi à envoyer sur notre wifi vacillant. Le trek partant tôt le matin, il faut absolument qu'ils soient à notre auberge alors on fabrique une pancarte qu'on transmet à la réception avec des instructions pour qu'ils aillent les récupérer au bus comme ils l'ont fait pour nous la nuit d'avant. On a ainsi au moins une chance de récupérer ceux en provenance de Bagan ...

Quand on se réveille le lendemain matin, les gens de l'auberge nous font comprendre que des gens sont arrivés cette nuit même si on a toujours autant de mal à se comprendre que lorsqu'on leur a donné notre pancarte. On espère que ça soit "nos" gens. On prend le petit déj' et on finit nos bagages et alors qu'on commence à s'inquiéter de ne pas voir les autres tout en essayant de se persuader qu'ils ont juste décidé de dormir le plus possible après leur trajet, je croise Esther dans les couloirs qui nous confirme qu'elle, Anne et Rami sont bien arrivés. Et alors que je redescends annoncer la nouvelle aux autres, je les trouve avec Angus qui nous dit être arrivé ici dans la nuit parce qu'il avait vu nos messages. Finalement, le temps que Tim et moi allions acheter de la crème solaire, Sterling a également débarqué, affirmant qu'il a choisi cette auberge par un hasard total. Au final, nous sommes tous impressionnés d'avoir réussi à réunir tout le monde sans qu'un seul n'ait vu notre pancarte ! En plus, tout le monde est réveillé, nourri, et prêt à partir à l'heure. Notre guide arrive, se présente, et nous quittons l'auberge, direction Inle Lake que nous sommes sensé atteindre 3 jours et 70km plus tard.